Ferdinando
Scianna / photographies de Ferdinando Scianna ; introduction
de
Maurice Nadeau. - Arles : Actes sud, 2008. -
[140] p. :
ill. ; 19 cm. - (Photo poche, 115).
ISBN
978-2-7427-7217-9
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Sicilien
d’origine 1,
Scianna commence par photographier passionnément son
île
et poursuit des études de lettres et de philosophie
à
Palerme. Cette formation classique et humaniste explique en grande
partie la dimension profondément littéraire
— mais aussi ethnologique — de
son œuvre.
Ferdinando Scianna incarne une forme rare de photographie qui se lit
à plusieurs niveaux et dont la qualité plastique
s’appuie sur une vaste culture.
1. |
Il est né à Baheria, en 1943. |
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MAURICE
NADEAU :
[…]
Scianna
veut “ montrer, non
démontrer ”. Une femme
du Mali portant sur son ventre deux bébés dont
l'un tient
un chien, c'est l'incoercible de la vie au sein de la misère
du
monde. Jorge Luis Borges posant par cinquante degrés
à
l'ombre sur un fauteuil, canne à la main, au pied d'un
palmier,
c'est la solitude de l'écrivain aveugle, récitant
pour
lui seul un verset de La
Divine Comédie. Ombre
et lumière. En Sicile la lumière n'est pas la
même
qu'en Normandie, fait remarquer Scianna. Elle n'est pas la
même
pour le chien de Bénarès qui se gratte les puces
que pour
les enfants de Bagheria. Pourquoi chaque photo de Scianna prise
ailleurs qu'en Sicile, à Beyrouth ou au Yémen,
voire
à New York, évoque-t-elle cependant son auteur
sicilien ?
Scianna
a donné la réponse : si la photo est
destinée
à montrer le monde jusque dans des aspects que personne ne
songe
à voir, ce monde existe moins en tant que tel que comme
création du photographe. Pour Scianna la photographie est un
langage comparable à celui de
l'écrivain : tous deux
donnent, soit par l'image, soit par l'écriture
— ces
deux moyens priviliégiés de
communiquer — le
composé personnel de leur vision du monde.
Cela
irait de soi si, d'autre part et en même temps, le monde
n'avait
besoin du photographe pour exister. Regardant les photos de Ferdinando
Scianna vous ne pensez pas à l'individu qui fait fonctionner
un
appareil destiné à capter des images, vous ne
vous dites
pas que ce qu'il vous a montré appartient
déjà au
royaume des ombres, vous avez même oublié l'ami.
Vous
vivez l'éternité de l'art dans l'instant.
☐ Introduction
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « Feste
religiose in Sicilia » texte de Leonardo Sciascia et
photographies de Fernando Scianna, Bari : Leonardo da Vinci,
1965
- « Les
Siciliens » photographies de Ferdinando Scianna,
textes de
Leonardo Sciascia et Dominique Fernandez, Paris :
Denoël, 1977
- « Leonardo Sciascia fotografato da Ferdinando Scianna », Milano : Franco Sciardelli, 1989
- « Marpessa »,
Paris : Contrejour, 1993
- « Borges
à Palerme », Saint
Clément : Fata morgana, 1995
- « Jorge
Luis Borges photographié par Ferdinando
Scianna », Milano : Franco Sciardelli, 1999
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « Feste
religiose in Sicilia » texte de Leonardo Sciascia et
photographies de Fernando Scianna, Bari : Leonardo da Vinci,
1965
- « Les
Siciliens » photographies de Ferdinando Scianna,
textes de
Leonardo Sciascia et Dominique Fernandez, Paris :
Denoël, 1977
- « Marpessa »,
Paris : Contrejour, 1993
- « Borges
à Palerme », Saint
Clément : Fata morgana, 1995
- « Jorge
Luis Borges photographié par Ferdinando
Scianna », Milano : Franco Sciardelli, 1999
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mise-à-jour : 27
octobre 2009 |
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