Gilles Ortlieb

Noël à Ithaque

Le Temps qu'il fait

Cognac, 2006

bibliothèque insulaire
   
Méditerranée
parutions 2006
Noël à Ithaque / Gilles Ortlieb. - Cognac : Le Temps qu'il fait, 2006. - 70 p. ; 17 cm.
ISBN 2-86853-466-X

Et si elle te paraît chétive, au moins elle ne t'a pas leurré.
Sage comme tu l'es devenu, avec tant d'expérience,
tu sais désormais ce qu'elles signifient, les Ithaques.

Constantin Cavafy


Là, 
tout évoque la vieille légende, au point que la capitale de l'île semble à Gilles Ortlieb être « une petite usine homérique » dont il se plait à recenser les rues : de Laërte, de Pénélope, de Calypso, des Sirènes, du Cheval de Troie, de Télémaque, les commerces et magasins : « Boucherie Eumée », « Café Ulysse », « Pressing Polyphème », « Chez Nausicaa » — ce n'est qu'une boutique de cadeaux , bureau de voyages « Polyktor » … et soudain, dans une mince ruelle, un coiffeur qui s'est baptisé « Le détroit de Magellan » !

Une semaine à Ithaque fin décembre. Gilles Ortlieb y trouve l'occasion de tromper le cours du temps : « la Grèce dans la mauvaise saison, c'est un peu entrevoir la Grèce d'autrefois » ; les couleurs sont discrètes, comme la vie sociale, que relève cependant une réunion, surprise à l'improviste, de la société des Philhomères d'Itaque où l'on considère « comme factice toute remise en cause, par divers organes de falsification historique, de l'identification de l'Ithaque actuelle avec l'Ithaque homérique ».

Mais la remontée du temps a ses limites : « la plupart des marques de cigarettes ovales … qui dégageaient une tenace odeur de foin brûlé, ont maintenant disparu ».
EXTRAIT

(21 décembre, 11 heures du matin sur la place). Une île est une façon et une leçon d'équilibre. Aux yeux de l'étranger de passage, un système presque parfait, qui regroupe sur quelques kilomètres carrés tout (ou presque) ce dont un humain adulte a besoin pour se maintenir en vie […].

Évidemment, de toutes les petites histoires qui courent sous ce décor, des drames éventuels, des jalousies et rivalités qui empoisonnent, sûrement, la vie de plus d'un îlien, je ne saurai rien jusqu'à mon départ. Mais, en cette saison où les oranges amères, les citrons et les figues de barbarie sont accrochés comme boules de Noël dans les jardins, c'est un décor irréprochable.

pp. 27-28

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • Dionysios Solomos, « La femme de Zante » traduction du grec moderne et présentation par Gilles Ortlieb, Paris : Le Bruit du temps, 2009

mise-à-jour : 7 octobre 2009

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