Charles Lenthéric

Les villes mortes du golfe de Lyon

Jean de Bonnot

Paris, 1989

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Méditerranée
Les villes mortes du golfe de Lyon / Charles Lenthéric. - Paris : Jean de Bonnot, 1989. - 416 p.-15 pl. : ill., cartes ; 21 cm.
NOTE DE L'ÉDITEUR : Une curiosité que cet ouvrage publié en 1876, par un ingénieur des canaux, archéologue fou d’histoire de son Languedoc, qui nous fait remonter le temps des villes traversées par Hannibal puis englouties, des ports accueillant les Génois et les Sarrazins, mais aujourd’hui isolés sur des terres arides. Tout concourt à peindre un étrange climat, parfois surnaturel, pour tous les voyageurs imaginaires.

(…)

Ce littoral fragile, sans cesse martyrisé par le développement depuis un siècle, retrouve ici un état primitif dans un récit d’une modernité étonnante. Le soin pris à la transmission des savoirs techniques fascinera les amateurs de techniques de travail anciennes.
       
Charles Lenthéric (1837-1914), inspecteur général des Ponts et Chaussées a publié de nombreux ouvrages de géographie économique (Bas-Languedoc, Provence, …). — source : Académie des sciences et lettres de Montpellier [en ligne]
EXTRAIT

Les îles, a-t-on dit souvent, sont la parure de l'Océan. Le grand golfe Gaulois avait ses îles. Nous avons déjà mentionné un petit archipel dans la lagune de Narbonne ; l'Hérault projetait autrefois ses deux bras autour du volcan d'Agde, entouré ainsi de tous côtés par les eaux, et dont Brescou était l'îlot avancé. Le lido d'Agde à Cette était à peine formé ; et le rocher du cap Sigion était battu, sur toutes ses faces par les vagues de la mer et duTaphron (étang de Tau). Il en était de même de la vieille cité de Maguelone, noyée au milieu de son étang qui ne faisait pour ainsi dire qu'un avec la mer, dont il n'était séparé que par une mince flèche de sable. A partir de Mauguio jusqu'à Arles, toute la plaine du Rhône était parsemée d'étangs et de lagunes dont les profondeurs très variables permettaient aux navires de l'époque de s'engager dans un dédale de passes à chaque instant modifiées. Tout le reste était flottable […] ; et c'était au milieu de cette mer marécageuse et dans cette zone qu'on appelait littoraria, qu'émergaient la ville d'Aiguesmortes, les abbayes de Psalmodi et de Montmajour, les îles de Cordes, de la Roche Saint-Sixt, de Saint-Roman de l'Aiguille, de la Sylve-Godesque, etc., entourées de pins et de peupliers, véritables oasis flottantes qui constituaient une sorte d'archipel littoral dont nous avons de la peine aujourd'hui à nous figurer l'existence.

Ch. XIII, pp. 345-346

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
  • « Les villes mortes du golfe du Lyon », Paris : Plon, 1876
  • Alexandre-Charles Germain, « Maguelone sous ses évêques et ses chanoines : étude historique et archéologique », Montpellier : Jean Martel aîné (Publications de la Sté archéologique de Montpellier), 1869
  • « Les Statuts de Jean de Vissec pour le chapitre de Maguelone (1331) » publiés par Jean-Loup Lemaitre avec la collaboration de Daniel Le Blévec, Paris : Honoré Champion (Bibliothèque de l'Ecole des hautes études), 2009

mise-à-jour : 11 avril 2017
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