NOTE DE L'ÉDITEUR : Le nom de Benoît Stichelbaut est particulièrement associé au monde de la voile de haut niveau. Photographe officiel des plus grandes courses autour du monde, ses clichés de toutes les mers du globe s'affichent en une des plus prestigieux magazines.

Pour la première fois, un beau-livre est consacré à son travail sur les côtes de Bretagne. Des vues aériennes spectaculaires, des navires fendant les flots de la tempête, des paysages à couper le souffle, cet ouvrage recèle des trésors pour les yeux. Jamais on n'aura si bien montré la mer en Bretagne.

Divisé en sept chapitres, le livre se conjugue aussi au gré des exposés, clairs et concis, donnés par des universitaires spécialistes, sur les grands aspects de la Bretagne maritime :

• La mer pour Histoire, par Jakez Cornou
• Voiles de Bretagne, par Olivier Chapuis
• Les îles, dernière frontière ¹, par Françoise Péron
• De vieilles coques en fête, par Jean-Michel Le Boulanger
• Paysages, alliance de la côte et du large, par Françoise Péron
• Travailleurs de la mer, par Philippe Urvoy
• La mer, la mer toujours recommencée, par Jean-René Couliou

EXTRAIT

En un siècle, [la] dimension subjective, poétique, existentielle des îles bretonnes a fait son chemin. Par rapport à l'homogénéité chaotique de l'univers continental, à sa technique, à sa fonctionnalité étouffante et au stress qui en découle, l'île, qu'elle soit déserte ou habitée, grande ou petite, proche ou éloignée du rivage, s'offre comme une promesse d'un « autre monde ». Toute île est un archétype. Entourée d'eau, elle concentre les rêveries du lieu parfait, à la fois clos et ouvert. Située hors du temps, elle nous berce comme une mère, elle est promesse de retour aux origines du monde … Les œuvres photographiques présentées dans cet ouvrage sont en accord avec cette rêverie contemporaine des îles qui s'appuie à la fois sur le réel et sur l'imaginaire. Elles ne doivent cependant pas faire oublier qu'un tel engouement, si largement partagé, attise les appétits mercantiles de toute nature et risque de détruire la source même de leur charme … ☐ Françoise Péron, Les îles, dernière frontière, p. 63