NOTE
DE L'ÉDITEUR : Dès
le départ du Conquet, les reflets de la
légendaire ville d'Is brillent au sommet des vagues
océanes. Ils accompagnent le glissement du bateau dans les
vallées du plateau continental. Ils réveillent
les hauts-fonds, animent les rochers, ravivent les couleurs des
îles. A Molène, ils éclairent
pigouillers et pêcheurs.
Caressés par la
brise de mer ou malmenés par les vents d'altitude, les ciels
bretons transportent l'esprit en des mondes si forts qu'ils en
deviennent magiques. Par-delà le Fromveur, l'horizon
écoute le rail d'Ouessant et les phares du bout du monde.
A Ouessant, les bouquets
jetés au pied des falaises disent la vie. Volets
vitrés et peinture bleue de bateau, les maisons
posées au milieu de petits murets fleurent encore le
« ragoût cuit sous la
motte ». Six mois de l'année, huit cents
moutons vivent en liberté dans les herbes rases aux saveurs
iodées. Ils côtoient les tapis de
bruyère et de petits ajoncs.
En cette île
généreuse et profondément humaine,
tout est magnificence et pureté. Sous le ciel tout bleu ou
les tempêtes océanes, Eve n'aurait pas pu
pécher : il n'y a ni pommiers ni serpents.
Etre heureux aujourd'hui,
c'est, peut-être, vivre les plaisirs simples au bout de
l'extrême. Alors, en cette terre océane reconnue
réserve mondiale de biosphère par l'Unesco,
Ouessant, île de tentations, vous ouvre le cœur.
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