Poème de
l'île et du sel / Gérard Le Gouic ; ill.
de René Quéré. - Quimper :
Telen Arvor, 1986. - 142 p. : ill. ;
15 cm.
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Là
naissent et meurent des êtres couleur de roc,
patients comme des éternels ...
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Tristan
Corbière
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Pas une île qui ne
puisse se reconnaître dans le poème de
Gérard Le Gouic : de toutes il rend compte,
à toutes il rend justice. Pourtant l'île
évoquée dans le Poème de
l'île et du sel est bien ancrée en mer
d'Iroise, et sans même les “ charmants dessins ” de
René Quéré, on reconnaît
Ouessant, aux caractéristiques du site comme à de nombreux
détails — moutons,
abeilles …
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HENRI
THOMAS :
Le Poème de
l'île et du sel est
admirable. Je vis ses différents instants de la
même
façon que je regardais les aspects de la mer cet
été, dans une île qui n'est pas celle
des charmants
dessins de Quéré, mais tout de même
sœur de
celle du poème. Avec quelle sûreté et
quelle
précision vous faites tourner cet objet dont les facettes
mirent
l'infini dans le fini (un peu trop hégélien,
cela, mais
toutes les philosophies sont issues de la mer, les grandes.
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Extrait
d'une lettre à Gérard Le Gouic (17 octobre 1977),
in Jean
Wagner, « Gérard Le Gouic ou La Bretagne
universelle » — pp. 130-131
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J.-L.
CHAUVIN
: Poème
de l'île et du sel nous
parle avec tendresse des paysages d'une de ces îles bretonnes
que
l'auteur connaît bien, et de la mer, omniprésente, “ sujet réel ” du
livre, abordé non
pas de front, mais […] à travers les images que
nous
renvoient d'elle rochers, sables et îliens. Ceux-ci son
confrontés chaque jour à ce qu'elle
représente
pour eux, c'est-à-dire un moyen de subsistance, mais aussi
un
élément au sein duquel ils risquent
quotidiennement de se
confondre à jamais. D'un paysage très
précis, on
passe au fur et à mesure que le poème se
développe, à l'évocation d'une nature
à la
fois hostile et nourricière dans ce qu'elle peut avoir de
plus
mythique, sans que le poème soit pourtant jamais
coupé de
ses racines.
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« Gérard
Le Gouic ou La Bretagne universelle » — p.
47
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EXTRAITS |
Ici
les femmes ne quittent jamais l'île.
Quand on leur parle des continents
elles croient qu'il s'agit encore de la mer.
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p. 66 |
Ici
les hommes meurent rarement dans l'île,
le cimetière
pour eux est une île étrangère
dont ils n'entreprennent jamais le tour.
☐
p. 104 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- Trois poèmes pour
trois âges de l'eau, I :
« Poème de l'île et du
sel » ill.
par René Quéré, Quimper :
Telen Arvor,
1977
- «
Barzoneg an enezenn hag an holen » trad. en breton
par
Naïg Rozmor, Brest : Brud nevez, Emgleo Breiz, 1990
- «
Insel und Salz Gedicht » aus dem
Französischen von
Fritz Werf mit Photographien von Vera Orfs, Andernach :
Atelier-Verlag, 1991
- «
Song of salt and island » translated from French by
Stanley J. Collier, Brest : Ed. du Liogan, 1994
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- «
Hôtel des îles », in Jean
Wagner, Gérard
Le Gouic ou La Bretagne universelle, Rodez :
Editions du Rouergue (Visages de ce temps, 35), 1987
- « Ouessant
» eaux-fortes de Serg Gicquel et photographie d'Odil'Ann,
Nantes :
Atelier d'art Couleur dite/parole peinte, 1996
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- Jean Wagner, «
Gérard Le Gouic, ou la Bretagne universelle »,
Rodez : Editions
du Rouergue (Visages de ce temps, 35), 1987
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mise-à-jour : 10
septembre 2018 |
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illustration : René
Quéré |
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