6ème édition du Prix du
Livre Insulaire (Ouessant 2004)
ouvrage en
compétition |
Bernard Moitessier, au fil des
rencontres / entretiens recueillis par Véronique Lerebours.
- Paris : Arthaud, 2004. - 397 p.-[16] p. de
pl. : ill. ; 24 cm. - (La
traversée des mondes).
ISBN 2-7003-9579-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Beaucoup ont
été marqués par les exploits maritimes
ou les aventures de Bernard Moitessier, la vie de certains a
basculé à la suite de la lecture de ses oeuvres,
d'autres ont simplement croisé sa route un jour et fait un
bout de chemin avec lui. C'est auprès de ces derniers que
Véronique Lerebours est allée recueillir un
témoignage. Consciente de la force de ces rencontres avec
Bernard Moitessier, elle a souhaité parcourir quelques liens
parmi ceux qu'il avait tissés tout au long de son existence,
pour tracer une sorte de portrait aux multiples facettes, et
révéler les traces encore vivantes de sa
présence.
Du copain de classe
à Saigon, en 1936, jusqu'aux nomades des mers
rencontrés en 1993 en Polynésie, quelques mois
avant sa mort, chaque récit est un repère sur la
route parcourue par Bernard Moitessier, raconte une époque,
un lieu, et rend compte d'un échange, jamais banal, souvent
émouvant, toujours passionné.
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EXTRAIT |
[Bernard Moitessier] a planté des
graines dans l'esprit de beaucoup, surtout à une
époque où l'on prenait encore le temps de vivre
lentement, paraît-il ; en terre aussi il plantait
des petites graines. Sur l'île de Tahaa, il a patiemment
planté, herbe par herbe, dans la boue, entre les troncs des
cocotiers et les trous des tupas, toute une pelouse. Quatre ans
après sa mort, Nagual est
repassé par là et sur ce terrain pourri que je
croyais irrécupérable, j'ai vu une douce herbe
verte. J'ai pensé à lui : “ Il a planté une pelouse comme une tombe
spirituelle ”. L'action qui m'a le plus
marquée, ce n'est pas le passage du cap Horn mais le fait de
planter cette pelouse tige par tige à l'heure du
crépuscule de la vie.
Son livre est aussi une plantation. “ Je dois finir Tamata et l'Alliance,
ensuite je pourrai m'en aller [...] ”.
☐ Céline Casalis, citée
pp. 380-381
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
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- Dominique Charnay,
« Bernard Moitessier, le chemin
des îles »,
Grenoble : Glénat (Sillage), 1999
- Corinne
Morel Darleux, « Plutôt couler en beauté
que flotter sans grâce : réflexions sur
l'effondrement », Montreuil : Libertalia,
2019
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mise-à-jour : 24 janvier 2022 |
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