Chroniques
marquisiennes : la philosophie du rivage / Florian Aguillon. -
Paris : L'Harmattan, 1997. - 225 p. ;
22 cm.
ISBN 2-7384-5460-7
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NOTE
DE L'AUTEUR
: Marquises est le nom qu'un marin
espagnol aux ordres de son roi donna à ces îles il
y a 500 ans. Leur nom vernaculaire : Te Henua Henana,
la terre des hommes, tout simplement. Mais, mis à part le
célèbre petit cimetière d'Atuona, que
connaît-on de ces îles ?
A première vue,
derrière les hautes falaises noires, des vallées
endormies au bord de l'équateur, un désert dans
le désert bleu du Pacifique. Entre l'infini qu'ils ne
franchissent plus et le présent qui piétine et
s'enroule sur lui-même, de la montagne au rivage, quelle
alternative pour le peuple marquisien qui s'éveille d'un
mauvais rêve ?
Et pourquoi aller s'y
perdre ? Quand le connu ne répond pas aux attentes,
que choisir d'autre, à 20 ans, que l'inconnu ? Il
n'y a pas de but de voyage, le but c'est le chemin. Mon chemin passait
par là. Passait par l'autre le plus lointain, si
différent, si semblable.
❙ | Né
en 1955, Florian Aguillon a passé une vingtaine
d’année en Polynésie où il a exercé
de nombreux métiers avant de devenir journaliste aux Nouvelles de Tahiti. Attiré par le monde des îles, il a séjourné cinq années aux Marquises. |
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LOUIS CRUCHET :
D'expériences exaltantes en souffrances, d'illuminations
nocturnes en incompréhensions humaines, le narrateur
protagoniste vivra et revivra toutes les robinsonnades de nos utopies
pour, à chaque fois, donner plus de poids à la
déraison. Mais les chroniques marquisiennes,
pour n'être pas un journal ethno, nous délivrent
aussi quelques témoignages savoureux que tous les amoureux
des Marquises sauront apprécier à leur juste valeur.
☐ Tahiti Pacifique Magazine, 86, juin 1998 Louis Cruchet
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EXTRAIT |
Il faudrait aborder les Marquises
— et toutes les îles de notre
enfance — comme aux temps anciens, ayant dormi mille
nuits dans l'ourlet des vagues, combattu mille frayeurs et venant de si
loin que la mémoire n'aurait conservé du
passé que l'image d'un instant entre ciel et eau, et le
corps l'empreinte du bercement originel. A l'approche de cette terre
primitive jetée dans la lumière du monde, devant
Fatu-Hiva porte de l'archipel, il n'y aurait ni fausse langueur, ni
symphonie, il n'y aurait qu'une merveilleuse fatigue
dénuée de toute attente et une parfaite vision de
la réalité présente. Quand la
beauté devient facile …
☐ p. 103
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mise-à-jour : 9 mai
2005 |
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