La
vague / Ingrid Astier. - Paris : Les Arènes, 2019.
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398 p. : ill., carte ; 22 cm. -
(Equinox).
ISBN 978-2-7112-0047-4
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NOTE
DE L'ÉDITEUR :
Sur la presqu'île de Tahiti, la fin de la route est le
début de tous les possibles. Chacun vient y chercher
l'aventure.
Pour les plus téméraires, elle porte le nom de
Teahupo'o,
la plus belle vague du monde.
La plus dangereuse aussi. Hiro est
le surfeur légendaire de La Vague. Après sept ans
d'absence, sa sœur Moea retrouve leur vallée
luxuriante.
Et Birdy, un ancien champion de surf brisé par le
récif.
Arrive Taj, un Hawaïen sous ice, qui pense que tout lui
appartient.
Mais on ne touche pas impunément au paradis.
Bienvenue en enfer.
Ici c'est Teahupo'o, le mur de crânes.
❙ |
Écrivain au tempérament
insulaire, Ingrid Astier est née à
Clermont-Ferrand en 1976.
Elle
vit actuellement à Paris. Normalienne,
agrégée de
lettres, elle débute en écriture avec le Prix du
Jeune
Écrivain (1999). Elle a choisi le roman noir pour sa
faculté à se pencher sans réserve sur
l’être humain. Tout autant architecte que
dentellière dans son écriture, elle aime
bâtir des
mondes. La Vague
est son cinquième roman. |
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La
vague de Teahupo'o qui explose sur le récif de la
presqu'île au sud de Tahiti compte au nombre très
fermé des plus belles, des plus fortes et des plus
dangeureuses
du monde — et c'est l'une des plus prisées aux
yeux des
surfeurs de haut niveau.
Autour de cette force de la nature,
êtres et sentiments sont portés à
incandescence,
passions et conflits s'exacerbent.
Ingrid Astier inscrit
dans cet élan la trame d'une histoire qui n'ignore aucun des
sortilèges qui ont formé la réputation
de
l'île, mais ne cherche pas à dissimuler le revers
de
l'imagerie paradisiaque, qu'il s'agisse des travers de la
société polynésienne ou des risques
importés, “ les ravages de
l'acculturation ” 1 — cupidité,
perte des repères sociaux, drogues.
1. |
Interview
d'Ingrid Astier publiée à l'occasion du Salon du
Livre de
Paris : « Teahupo’o,
“ diable en robe
d’écume ”,
héroïne du roman La Vague
d’Ingrid Astier » [en
ligne] |
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EXTRAIT |
Le
cadre était féérique. La cascade
dévalait
la pente à pic en deux temps, comme si la roche grise avait
formé un trône royal à l'assise
majestueuse.
Un océan de fougères l'encadrait. Des
buveuses
d'eau aux corolles roses couraient dans la verdure.
— Tu as vu les lianes de jade ?
Hiro s'était rapproché de Moea. Il lui
désigna un point au niveau du palier rocheux de la cascade.
— Non,
je ne vois rien …
— C'est
quoi, les lianes de jade ?
—
Singe à lunette, railla Hiro à Lascar, c'est la
plus belle plante de la vallée.
(…)
Lascar releva ses lunettes sur son front et scruta chaque parcelle de
vert.
— On
ne doit pas avoir les mêmes yeux.
Le doigt de Hiro pointa à nouveau une zone où
tous les regards se concentrèrent.
— Ça
y est, je la vois ! s'écria Moea en battant des mains. Sa
chevelure, noire, ondoya dans son dos, parfait répondant
à celle, blanche, de la cascade.
Le yin et le yang, songea Birdy.
Lascar
finit par se vexer, tandis que Birdy prenait autant de plaisir
à
chercher qu'à se nourrir de la joie de Moea.
Enfin Lascar repéra les longues grappes fleuries qui
dégringolaient le long de la cascade.
☐ pp. 227-228 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « La vague », Papeete : Au Vent des îles, 2019
| - « Teahupoo :
la vague mythique de Tahiti » photographies de Tim
McKenna
et textes de Guillaume Dufau, Papeete : Au
Vent des îles, 2007
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| - « Turbulences »
photographies de Ben Thouard, textes de Stéphan L'Hermitte,
Angoulême : Éditions Mons, 2021
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mise-à-jour : 19 mai 2022 |
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