La saga de
Rosales [volume 5] José Samson / Francisco Sionil
José ; traduit de l'anglais (Philippines) par Amina
Saïd. - Paris : Fayard, 2007. -
343 p. ; 24 cm.
ISBN
978-2-213-62709-0
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NOTE
DE L'ÉDITEUR : Avec Po-on, Francisco
Sionil José ancrait la saga
de Rosales,
son œuvre majeure, au tournant du dix-neuvième
siècle, alors que s'achevait la domination espagnole. Le
cinquième et dernier volume de cette fresque romanesque
explorant l'histoire des Philippines lui fait écho avec
force et
émotion, puisque nous est narré le destin de
l'arrière-petit-fils d'un pionnier, Istak, paysan
lettré
qui conduisit tout un village du nord au sud de l'île de
Luzon.
José,
le dernier des Samson, après une enfance pauvre
mais heureuse auprès de sa mère, quitte le hameau
natal
pour rejoindre Manille et s'inscrire à
l'université. Sans
ressources, il loge chez des parents dans un quartier
déshérité. Bientôt il trouve
toit et
protection chez un prêtre établi dans l'un des
grands
bidonvilles de la capitale, Tondo. Nous sommes dans les
années
1970, sous la dictature de Ferdinand Marcos, période de
tensions
et de violences sociales pendant laquelle l'étudiant, qui
vit
parfois d'expédients, fait son éducation
sentimentale,
sexuelle et, surtout, politique, au côté de son
ami Toto.
Dédié
à la jeunesse philippine, ce roman
captivant, best-seller aux Pays-Bas, se clôt sur une fragile
note
d'espoir, rendant par ce fait hommage à l'homme qui fonda la
lignée.
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ANDRÉ
CLAVEL : […]
« Ces romans
sont construits autour d'un thème récurrent qui
m'a
toujours tenu à cœur : la quête
perpétuelle — souvent illusoire, souvent sans
espoir
— de la justice sociale et d'une éthique
», explique Sionil José, dont Fayard
vient de publier José
Samson, le cinquième et dernier volume de La Saga de Rosales.
Rédigé en 1976 à Paris, où
le romancier
s'était réfugié, ce long
récit est la
confession de José Samson — alias Pepe
—, né
dans un village où sa mère le couve en
rêvant de
faire de lui un médecin ou un avocat. Mais il a
l'âme
bohème, et les cheveux un peu trop
longs … « J'aime
être planté là, dans ce vide monotone,
infini, qu'on appelle la vie »,
dit José Samson, qui brûle d'en savoir plus sur
ses
origines car sa mère a toujours refusé de lui
révéler le nom de son père.
C'est
cette quête identitaire qu'il raconte avant de
débarquer dans la Manille des bidonvilles et de la
corruption,
au moment où Marcos revêt sa camisole de
dictateur.
Terreur, complots, compromission des uns, révolte des
autres,
rêves de liberté, tout cela se mêle dans
ce roman
jamais manichéen, qui évoque parfois La condition humaine.
Avec, adressés au peuple philippin, ces mots qui
résument le combat de Sionil José : « Marcos,
jettes les jeunes en prison, jettes-y tous ceux qui refusent ton
oligarchie. Emprisonne-nous, torture-nous, en agissant ainsi tu ne
feras que grossir nos rangs pitoyables et nous aguerrir face
à
la dure réalité, si bien que nous
renaîtrons des
flammes consumés, blessés mais, par Dieu,
infiniment plus
résolus et plus forts ».
→ Le Temps
(Genève), 21 juillet 2007 [en
ligne]
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE |
- « La
saga de Rosales [vol. 1] Po-on », Paris :
Fayard, 2001
- « La saga de Rosales [vol. 2]
À l'ombre du balete », Paris : Fayard,
2002
- «
La saga de Rosales [vol. 3] Mon frère, mon
bourreau », Paris : Fayard, 2004
- «
La saga de Rosales [vol. 4] Les prétendants »,
Paris : Fayard, 2005
|
- « Le
dieu volé, et
autres nouvelles », Paris :
Critérion
(Collection Unesco d'œuvres représentatives),
1996, 2004
- «
Viajero, le chant de l'errant », Paris :
Critérion, 1997, 2004
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mise-à-jour : 10 janvier 2022 |
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