Inside Cuba / éd.
par Angelika Taschen ; photographies de Gianni Basso ;
texte de Julio César Pérez Hernández. -
Köln : Taschen, 2006. - 411 p. : ill. ;
32 cm.
ISBN 3-8228-4597-3
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Sous une couverture en ironique
trompe-l'œil, les auteurs ont réuni une abondante iconographie
consacrée à l'architecture extérieure et,
surtout, intérieure de Cuba. Les édifices significatifs
des principaux centres urbains y sont représentés,
de Pinar del Rio (Casa Duporté, Hotel Moka) à Santiago
de Cuba (Casa Diego Velázquez, Casa natal Heredia, Casa
Quesada) ; une place de choix est réservée
à La Havane.
Au fil des très nombreuses
et superbes photographies de Gianni Basso se côtoient les
temps forts qui ont marqué l'architecture européenne
dans l'île — style colonial où domine sans
exclusive l'emprise espagnole, exigeante et rigoureuse aux premiers
temps, puis mâtinée d'influences diverses à
l'image du Palacio del Valle 1 d'inspiration néo-mauresque,
à Cienfuegos, ou de la casa Baró-Lasa 2
à La Havane (Vedado) qui conjugue Renaissance, Art Déco
et souvenirs d'Egypte.
Au XXe siècle,
s'exprime avec une autorité croissante l'influence des
goûts du voisin étasunien : La Havane fait
office d'arrière-cour de Miami, tout à la fois
lupanar et tripot — vocation que symbolise entre autres
l'Hotel Nacional 3, where the rich, the famous and the
gangsters liked to stay …
Les photographies de Gianni Basso
retracent finement cette évolution et soulignent les télescopages
qui en résultent, parfois savoureux quand les portraits
de Castro et de ses compagnons de lutte ornent les salons des
anciens maîtres de l'île, plus inquiétants
quand ils relèvent l'insidieux glissement qui, de l'exploitation
coloniale d'hier, mène à la mainmise d'une industrie
touristique peu soucieuse du patrimoine. 1. | construit au début du XXe siècle par l'architecte italien Alfredo Colli avec
le concours d'artisans marocains, espagnols et italiens. | 2. | construite à la fin des
années 20 par les architectes cubains Govantes et Cabarrocas
avec le concours, pour la décoration, de René Lalique
et pour le parc du paysagiste français Forestier. | 3. | conçu « dans
un style éclectique qui conjugue des détails
Art Déco, néo-classiques et méditerranéens »
par le cabinet d'architectes new-yorkais McKim, Mead & White,
inauguré en 1930. |
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Described by Christopher Columbus
as the loveliest land ever beheld by human eyes, Cuba's
sumptuous landscapes are marked by sun-drenched tobacco and sugar
cane fields and its cities ripe with music, dancing, and jubilation.
Celebrating the relics of Cuba's revolutionary glory days, this
book explores everything from the kinds of interiors seen in
Buena Vista Social Club to top-notch luxury hotels and cultural
heritage sites. Via a diverse selection of Cuban homes, hotels,
gathering places, and more, Inside Cuba takes you on a
colorful tour of Cuba's most archetypal interiors. Just mix up
a Mojito, pop in a Compay Segundo CD, and fire up a cigar —
you'll be in the perfect mood to savor these luscious Cuban gems.
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EXTRAIT |
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PALADAR LA GUARDIA
« Fresa y chocolate »,
un des films cubains
les plus controversés à ce jour, fut en partie
tourné dans un appartement au cœur de Centro Habana,
le quartier le plus détérioré de la ville.
Depuis que le film a été nominé aux Oscars
en 1995, cette demeure ordinaire est devenue un « paladar »
(restaurant privé) branché, halte incontournable
des touristes. On entre par la rue Concordia dans le vaste hall
délabré et sombre d'un immeuble hétéroclite
du début du XXème siècle. Un vieil escalier en marbre
avec une rampe en fer forgé mène, trois étages
plus haut, dans un appartement converti en un des plus célèbres
restaurants de La Havane.
[…]
Sur des murs de « Paladar
La Guardia », des photos historiques du Che Guevara
et de la rencontre entre Fidel Castro et Ernest Hemingway. […]
La décoration actuelle du restaurant inclut une sculpture
religieuse réalisée par un ami du héros
de « Fresa y Chocolate » et quelques
photos montrant des scènes du film.
☐ pp. 52-61
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mise-à-jour : 30 mars 2006 |
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