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Roger Parry
1932 : au-delà du mythe tahitien / sous la dir. du
Musée de Tahiti et des îles - Te Fare Manaha ;
Véronique Mu-Liepmann avec la coll. de Mahé Mas ;
préface de Jean-Marc Pambrun. - Papeete : Au Vent des
îles, 2006. - 159 p. : ill. ; 30 cm.
ISBN 2-915654-16-6
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il n'y a nulle romance, nulle tricherie dans le Tahiti des
années trente. Le regard de Roger Parry épouse celui de
ses sujets (…). Roger Parry se fond parmi les gens sans
voyeurisme et le dedans prend le dessus, comme le rêve sur
l'inconscient.
Jean-Marc Pambrun, Préface, p. 8 |
Les
photographies de Roger Parry (1905-1977) montrent Tahiti et les
îles telles qu'elles étaient avant l'essor de l'industrie
touristique. À terre, les voitures étaient rares :
on se déplaçait à pied, à cheval, à
vélo ; des goélettes à voile permettaient d'aller
d'île en île. Ce pourrait être l'ultime regard
porté sur un âge d'or irrévocablement menacé.
Ces images pourtant sont exemptes de nostalgie ; entre l'illustration et le reportage (Jean-Marc Pambrun), elles parlent autant qu'elles montrent, livrant au regard attentif une
réalité … diverse, qui bruisse de tous les
aspects qui composent la vie quotidienne des Polynésiens d'alors.
Roger Parry donne toute sa mesure en s'appliquant
à révéler l'envers du décor ; non pas
une quelconque anecdote, mais bien ce qui se cache derrière la lumière (p. 152) — promesse que reflète l'intensité de son
propre regard (tel qu'il est restitué sur l'autoportrait en
compagnie d'un Tahitien qui illustre la couverture de l'ouvrage).
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| EXTRAIT |
En
avril 1932, le photographe Roger Parry, alors âgé de 26
ans, et l'illustrateur Fabien Loris embarquent à Marseille,
direction Papeete. Ils arrivent le 18 mai et voyagent deux mois entre
Tahiti et les iles (Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa). Roger Parry prend
des centaines de photographies, réalise un film et fait
plusieurs dessins. Il publie un ouvrage à son retour en
France : Tahiti, 106 photos de R. Parry,
et participe à une exposition à la Galerie du Luxembourg,
à Paris, en 1934. C'est un succès salué par la
critique. Effectivement, « écrire avec la
lumière », c'est-à-dire photographier la
réalité, en langage surréaliste, est le credo de
Roger Parry. Même et surtout à Tahiti. La démarche
de Roger Parry est celle d'un reporter photographe qui veut aller
au-delà du mythe, qu'il a certainement rencontré à
l'occasion de l'exposition universelle de 1931 à Paris. Il
décrit sa démarche dans la préface de son
ouvrage Tahiti, 106 photos de R. Parry :
« On ne connaît Tahiti que d'après les toiles
de Gauguin, quelques films " romancés " — Moana, Ombres blanches de Flaherty et Tabou de
Murnau — et quelques récits d'écrivains. Le
présent ouvrage n'a rien d'un rapport scientifique. Il tend
simplement à présenter un tableau aussi fidèle que
possible de la vie actuelle à Tahiti et aux Îles
Sous-le-Vent ».
☐ p. 22 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- Roger Parry, « Tahiti : 106 photos de R. Parry », Paris : Gallimard, 1934
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| mise-à-jour : 27 novembre 2007 |
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