Rosemay Nivard tisse un dialogue avec l'enfance et l'île — La Réunion — toutes deux quittées, irrémédiablement ? la pierre du jardin ne parle / qu'au moment de partir aux (…) enfants ...

La poésie semble, ici, vouée à esquiver l'inéluctable : Chanter si possible (…).

EXTRAIT

Ce long fracas ininterrompu de la rivière Grosses pierres de son chemin posées sur sable noir Pas d'arbre et très peu d'oiseaux comme dans le désert Écume en chorégraphie fantasmagorique Des restes de bois semés par le dernier cyclone Échoues dans l'eau fraîche où nagent tous les enfants Arrivés en camionnette en cris ensoleillés gamelles de riz, marmites de rougail ou carry Le vent va donner le départ s'invite au soir soulevant le sable comme secouant un mouchoir ☐ Et l'eau coulait encore, p. 24

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE

• « Poésie couleur insulaire », Soisy-sur-Seine : Le Vert-Galant, 2004
• « Océan Indien : poèmes terba aux senteurs créoles », s.l. : Les Xérographes, 2006
• « À fleur de peau : poèmes bat'carré des bambous à la Marne », s.l. : Les Xérographes (Poésie des voyages), 2007
• « Voyages intérieurs : poèmes sous les feuilles », s.l. : Les Xérographes, 2008
• « Pommes d'hôpital : rêveries sur le pont », s.l. : Les Xérographes, 2010
• « Exsangue », Paris : L'Harmattan, 2011
• « Binôme Bonni », Paris : L'Harmattan, 2016