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Nocturnes / Cécile Wajsbrot. - Paris : Zulma, 2002. - 72 p. ; 19 cm.
ISBN 2-84304-208-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Un
gardien de phare désemparé, un marin interrogé par
la police, un contrebassiste seul survivant du naufrage d’un
ferry, une bouteille à la mer pour ne pas perdre l’espoir.
Autant de gestes et de voix pour dire le naufrage … et la survie
de ceux qui en réchappent.
À travers ces quatre récits, Cécile Wajsbrot
révèle avec force et maîtrise les mouvements de la
vie intérieure face aux drames de la mer qui sont aussi une
métaphore de la vie ; nous pouvons tous faire naufrage un
jour ou l’autre.
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Cécile Wajsbrot est née en 1954. Il lui arrive de
traduire de l'anglais - Les Vagues de Virginia Woolf - ou de
l'allemand. Elle vit depuis quelques années entre Paris et
Berlin.
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[…]
quand je vois le rayon balayer l'étendue de la mer, je ressens
l'excitation qui me prenait à la lecture du Phare du bout du monde, et ma vie se trouve justifiée. Mais je devrais en parler au passé car cette époque est révolue.
Dans le rayon du phare, p. 28 |
« Dans le rayon du phare », le second des quatre brefs récits du recueil,
transcrit un épisode à peine plus consistant et
non moins déroutant qu'un rêve. Le gardien d'un
phare en mer a-t-il réellement vu sombrer un voilier par
une nuit d'automne ? A-t-il rêvé ? Ou
l'image qui le hante exprime-t-elle, sinon la réalité
d'un naufrage intérieur, du moins la rupture consommée
avec la terre ferme ?
« Un moment, je crus apercevoir
une silhouette dressée sur le voilier, très haute
dans l'ombre, et quand le rayon du phare balaya cette portion
de mer, un visage d'homme d'une pâleur effrayante. Une
angoisse indicible me saisit, j'étais sûr qu'il
y avait quelqu'un en danger de mort et j'étais à
peine à cent mètres, sans pouvoir rien faire. » — p. 32
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| mise-à-jour : 16 septembre 2007 |
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