Les champs de
l'ancestralité à Madagascar : parenté,
alliance et patrimoine / Paul Ottino. - Paris : Karthala, Orstom,
1998. - 685 p. : ill. ; 25 cm. - (Hommes et
sociétés).
ISBN 2-86537-776-8 (Karthala) ; 2-7099-1352-6 (Orstom)
|
NOTE DE L'ÉDITEUR : Au-delà de la grande diversité
de surface des structures sociales malgaches, les champs de l'ancestralité
font ressortir les idées et principes communs sur lesquels
elles sont fondées. L'auteur met d'abord en lumière
l'ordonnancement idéal du labatra qui, ne séparant
pas le monde visible des vivants du monde invisible de leurs
ancêtres et autres entités de la surnature, fonde
le caractère cosmique des sociétés étudiées.
Dérivant directement de cette conception,
l'identité locale de jus sanguinis et de jus
soli établit le poids de la parenté par le
patrimoine qui, partout consolidée par une forte tendance
à l'endogamie (de descendance ou de condition), favorise
l'émergence de lignées ou de « noyaux »
de proches parents en mesure de contrôler le maximum de
capitaux sociaux, économiques, symboliques.
Les observations de l'auteur,
fondées sur une longue enquête font encore ressortir
le poids des relations de pouvoir confirmant une fois de plus
la réalité essentiellement inégalitaire
et hiérarchique des sociétés de Madagascar.
|
GEORGES AUGUSTINS : Ce
livre est sans équivalent. On ne trouvera sans doute pas dans la
littérature ethnologique existante un ouvrage alliant à
ce point une profonde érudition théorique de la
discipline à une connaissance aussi intime de plusieurs
sociétés, des ambitions discrètes mais puissantes
à une pareille minutie ethnographique. De surcroît, la
richesse de la documentation ethnographique n’a pas sa fin en
elle-même, mais sert toujours une réflexion
théorique de grande ampleur.
Le livre de Paul Ottino
peut et doit donc être lu à plusieurs niveaux :
c’est tout d’abord un portrait prodigieusement
fouillé de trois sociétés de Madagascar —
les Antandroy au sud, les Betsirmisakara au nord et les Merina au
centre ; c’est ensuite une analyse de ce qui lie ces trois
sociétés, dont les contrastes sont par ailleurs bien
avérés ; c’est enfin une réflexion sur
la nature même de la parenté à travers ses deux
composantes, la filiation et l’alliance.
[…]
→
Georges Augustins, « Paul Ottino, Les champs de
l’ancestralité à Madagascar. Parenté,
alliance et patrimoine », [En ligne] L’Homme, 154-155 | avril-septembre 2000
|
COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Les économies paysannes malgaches du Bas-Mangoky », Paris : Berger-Levrault, 1963
- « Madagascar,
les Comores et le sud-ouest de l'océan Indien »,
Tananarive : Université de Madagascar, 1974
- « L'étrangère
intime : essai d'anthropologie de la civilisation de l'ancien
Madagascar » (2 vol.) Paris : Éd. des Archives
contemporaines, 1986
|
|
|
mise-à-jour : 19 juillet 2007 |
| |
|