NOTE
DE L'ÉDITEUR
: 31 mars 1991, le Viking, une
goélette blanche appartenant à un vice-consul de
France au Brésil, en poste à
Bélèm, quitte le port colombien de Cartagena,
avec à son bord deux convoyeurs aguerris, Christophe
Delagneau, Frédéric Mayol et une jeune
Brésilienne. Une tempête
éclate … Après quelques
jours, le voilier est déclaré perdu corps et
biens par les autorités françaises. En fait, la
fameuse tempête n'a jamais eu lieu, et le voilier est
retrouvé sept mois plus tard, transformé mais
intact, dans le port de Bluefields, au Nicaragua !
Le père de Christophe Delagneau, Pierre
Mayol et son épouse, Jacques Mayol se lancent dans une
enquête qui, rebondissant d'île en île
caraïbe, tient le lecteur en haleine et le mène
jusqu'au Matto-Grosso, dans l'enfer vert des garimperos :
où donc sont les jeunes gens portés
disparus ? Ont-ils été
enlevés ? Exécutés ?
Et pour quelles raisons ?
Ce livre étonnant est peuplé
de trafiquants de drogue, « d'honnêtes
armateurs » qui ne connaissent pas toujours le
contenu des cales de leurs bateaux, de diplomates enferrés
dans une version officielle de la disparition des trois jeunes gens, de
policiers acharnés à découvrir la
vérité … On croise aussi des
juges incapables, des consuls étranges, le directeur
général d'Interpol, le fameux
« commandant Zéro »,
espion sur le retour, ancien commandant de la marine
républicaine espagnole …
❙ | Pierre
Mayol, depuis son enfance shangaïenne, partage la passion de la
mer et de l'aventure avec Jacques, le célèbre Grand Bleu,
son cadet de trois ans. Rapatrié à Marseille à la
déclaration de guerre de 1939, il a participé à la
Libération au sein d'une unité spéciale de
l'armée américaine. La paix revenue, il a
été tour à tour matelot sur des pétroliers,
bûcheron au Canada, courtier en matériel maritime. |
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INCIPIT |
Chez nous, les Mayol,
depuis la nuit des temps je crois, la vie nous est toujours venue de la
mer. Je n'admets donc pas, malgré les évidences
que les uns et les autres veulent nous imposer, qu'elle nous ait offert
en 1991 la mort de mon fils Frédéric, alors qu'il
avait trente-trois ans. Je la connais trop et je ne songe
même pas à la rendre seule responsable de sa
disparition présumée en mer des
Caraïbes. Non, si Frédéric est mort, ce
ne peut être qu'à cause de quelques hommes mal
intentionnés. Avec mon frère cadet de trois ans,
Jacques, l'homme-dauphin, modèle du Grand Bleu qui
poursuit à soixante-dix ans sonnés son flirt
apnéen avec les profondeurs océanes, c'est ce que
nous cherchons à savoir depuis huit ans. |
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