Yves Le Fur (dir.)

La mort n'en saura rien : reliques d'Europe et d'Océanie

Réunion des musées nationaux

Paris, 1999
bibliothèque insulaire

    

parutions 1999
La mort n'en saura rien : reliques d'Europe et d'Océanie [catalogue de l'exposition organisée au Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie, 12 octobre 1999-24 janvier 2000] / commissariat, Yves Le Fur. - Paris : Réunion des musées nationaux, 1999. - 262 p. : ill. ; 30 cm.
ISBN 2-7118-39-27-3

La mort n’en dira rien
Priez les dévots mornes
Nous dansons sur les tombes
La mort n’en saura rien

Apollinaire


NOTE DE L'ÉDITEUR
: Parés des plus riches ornements, surmodelés ou logés dans des dispositifs impressionnants, les crânes des défunts d'exception étaient conservés dans de nombreuses civilisations. Ces parures métamorphosaient les restes, voués à la disparition, en reliques, présences douées de pouvoirs, intercédant entre le monde des vivants et le monde de l'au-delà et des ancêtres.
Historiens des religions, historiens d'art ou anthropologues analysent ici le double regard que l'on peut porter sur le phénomène reliquaire, en Europe et en Océanie, et situent le contexte des œuvres et les conditions de contacts entre les cultures. La socialisation de la mort, le système complexe d'échange des chasses aux têtes en Mélanésie sont mis en parallèle avec les phénomènes identitaires des ossuaires européens et les collectes de crânes de « sauvages » pour les musées. Le renouveau de la production et la diffusion, jusqu'en Océanie, des reliques catholiques sont contemporains de l'époque où les missionnaires faisaient disparaître les religions océaniennes.

Rapprocher les « crânes-reliquaires » d'Europe et d'Océanie vise à mettre en perspective des conceptions apparemment différentes du sacré. Elles invitent cependant à un identique respect. La beauté et la puissance expressive de ces œuvres souvent méconnues, leurs résonances affirment le pouvoir de l'art de surseoir à la mort. « La mort n'en saura rien », vers emprunté au Guetteur mélancolique d'Apollinaire, évoque les liens intimes ou prestigieux que l'humanité a pu entretenir avec ses défunts, et leur mémoire.
AU SOMMAIRE
  • Jean-Hubert Martin, Le musée, sanctuaire laïc ou religieux 
  • Christian Coiffier et Antonio Guerreiro, La chasse aux têtes : une dette de vie ?
  • Christian Coiffier, Quelques végétaux associés à la chasse aux têtes chez les Iatmul de Nouvelle-Guinée 
  • Philippe Peltier, Un art consommé : la chasse aux têtes dans la vallée du Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée
  • Yves Le Fur, Europe chasseuse de tête en Océanie, XVIIIe-XXe siècle
  • Yves Le Fur, Ossuaires d'Europe
  • Philippe Boutry, Corps saints et recharges sacrales : Geneviève, Germaine, Theudosie et les autres
  • Yves Gagneux, Le corps et le bras de saint Vincent de Paul, ou Le reliquaire fait-il le saint ?
  • Laurence Rey, L'invention d'une vierge martyre : les reliquaires de sainte Philomène au XIXe siècle
  • Marine Degli, Petite chronique du crâne de l'autre : têtes coupées, têtes-trophées et cannibalisme dans l'imagerie populaire et la littérature au tournant du siècle

mise-à-jour : 23 mars 2018
La mort n'en saura rien : reliques d'Europe et d'Océanie
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