Maurice Duval

Ni morts, ni vivants : marins ! Pour une ethnologie du huis clos

Presses Universitaires de France - Controverses : Ethnologies

Paris, 1998

bibliothèque insulaire

            

parutions 1998

1ère édition du Prix du Livre Insulaire (Ouessant 1999)
ouvrage en compétition
Ni morts, ni vivants : marins ! Pour une ethnologie du huis clos / Maurice Duval. - Paris : Presses universitaires de France, 1998. - 148 p.-[8] p. de pl. : ill. ; 22 cm. - (Controverses : Ethnologies).
ISBN 2-13-049323-8
Est-on loin des îles, sur un bateau ? Maurice Duval note que, par prédilection, du fait des compétences qui leur sont reconnues ou faute de pouvoir accéder à d'autres formes d'emploi, les insulaires sont nombreux à s'embarquer au long-cours. Mais ce n'est pas le propos de l'auteur qui s'intéresse aux aspects sociaux de la vie en huis clos.

Et, précisément sous cet angle, les références à l'insularité ne manquent pas ; peut-on pour autant comparer un bateau et une île ? En quelques lignes (pp. 37-38) Maurice Duval donne une réponse négative. Mais, dispersées au fil du livre, les bribes éparses d'une réflexion particulièrement riche sur ce thème ouvrent d'autres voies, comme cette réflexion sur le « laconisme » des îliens d'Houat (p. 93) ou, plus généralement, les observations sur la perception du temps et de l'espace.

L'insularité est ici un thème sous-jacent qui laisse prévoir de futurs développements (Cf. la conférence présentée par l'auteur dans le cadre du 1er Salon du Livre Insulaire).
NOTE DE L'ÉDITEUR : Contrairement à ce que l'on croit, les marins au long cours ne sont pas des aventuriers mais des « hommes d'intérieurs ». Dans cet univers à hauts risques, il convient de se protéger de la mer par des croyances, mais aussi des hommes par des pratiques, comme le recours aux silences ou aux plaisanteries pour parler sans heurter. Cette vie particulière, ils l'ont apprise en partie lors du bizutage à l'École de la marine, comme ils sont devenus marins confirmés lorsqu'ils ont passé la Ligne. Nul ne peut vivre longtemps dans un huis clos total sans une forte capacité d'adaptation.
SOMMAIRE

Introduction : Quand l'ailleurs est ici, quelques réflexions épistémologiques

1 — ESPACES ET TEMPS

  • Les marins : des hommes d'intérieur
  • La symbolique de l'espace
  • Le temps pluriel

2 — RISQUES, CONSENSUS ET HIÉRARCHIE

  • Le risque
  • Consensus formel et hiérarchie
  • Commensalité et libations
  • Le tabou du lapin
  • Nommer, c'est faire exister

3 — LES RITES D'INITIATION

  • Bizutage ou rite ?
  • Le passage de la Ligne
  • Sens et fonction des rites

Conclusion : Pour une ethnologie du huis clos
Bibliographie
Index

COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE
→ Jean-Louis Siran, Compte-rendu de lecture in L'Homme | 1999 | 152 | pp. 203-204

mise-à-jour : 5 février 2018
Maurice Duval : Ni morts, ni vivants : marins !
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