Le golfe des
peines / Francisco Coloane ; traduit de l'espagnol (Chili) par
François Gaudry. - Paris : Seuil, 1999. -
176 p. ; 18 cm. - (Points, 601).
ISBN 2-02-033289-2
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| Pour
survivre au large du Cap Horn, capitaines, matelots et pirates
n’ont d’autre choix que d’être solidaires. Dans ces contrées hostiles, les marins domptent les courants jusqu’à s’en rendre fous. |
NOTE DE L'ÉDITEUR
: Où l’on retrouve Coloane auteur de nouvelles, le genre
qui convient peut-être le mieux à sa manière
abrupte. Le Golfe des Peines
(1945), revu par l’auteur et réédité au
Chili en 1995, a été couronné. Pour tous ceux qui
ont subi le choc de Tierra del Fuego et de Cap Horn,
une ultime brassée d’histoires où se croisent
marins déboussolés, Indiens, chasseurs de phoques,
cavaliers sans feu ni lieu. Et pour tous une même question qui
trotte par la tête : comment continuer à vivre au
milieu de tant de désolation sans devenir fou ?
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A. Pr. : Il est une île au sud du Chili
qui ne ressemble à aucune autre : l'île
de Chiloe. Francisco Coloane y est né en 1910. Tous ses
écrits portés par les vents du sud et les
tempêtes y trouvent leur origine. L'écrivain fut
matelot, explorateur, cartographe, berger, dépeceur de baleine …
Ces dix-huit nouvelles explorent tous les
recoins de cette région des mers du sud où se croisent
capitaines courageux — ou non —, chasseurs
de phoques et trafiquants de fourrures, où l'on cherche
des amours perdus. En toile de fond, l'océan Pacifique,
magnifique et puissant, qui règne incontestablement en maître
sur toutes ces aventures.
☐ Le Monde des Poches, 9 avril 1999
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PATRICK KÉCHICHIAN : L'écrivain chilien Francisco Coloane
est mort lundi 5 août à Santiago à l'âge
de 92 ans.
Patriarche des lettres chiliennes, formidable
conteur lu et célébré dans toute l'Amérique
latine, Coloane a attaché son nom à la Terre de
Feu et aux deux océans qui la baignent. Alvaro Mutis a
dit de lui que c'était un nouveau Jack London. Francisco
Coloane est né le 19 juillet 1910, sur l'île de
Chiloé, avec, disait-il, « un pied dans
la mer, l'autre sur terre, un côté pour souffrir,
l'autre pour se sauver ». Il résumait ainsi
sa vocation : « Mon père était
un autodidacte de la mer, comme moi de la plume, quoique ne je
manie pas la plume comme lui le harpon ».
[…]
Dans un texte qu'il avait confié
au Monde en mai 1999, Francisco Coloane écrivait :
« J'ai parcouru de nombreuses mers, et sur toutes
sortes d'embarcations, même en canoë avec un Indien
Yagan depuis l'île Navarino jusqu'à la baie de Yendegaia.
(…) Je suis de ceux que la mer, lorsqu'elle nous apporte un
vent favorable, aide à créer et recréer
des histoires et des contes, des mythes et des légendes ».
☐ Le Monde, 11-12 août 2002
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COMPLÉMENT BIBLIOGRAPHIQUE | - « Golfo de penas », Santiago : Planeta, 1995
| - « Le golfe des peines », Paris : Phébus (D'Aujourd'hui), 1997
- « Tierra del Fuego ; Cap Horn ; Le golfe des peines », Paris : Phébus, 2009
- « Le golfe des peines », Paris : Libretto (Libretto, 456), 2014
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mise-à-jour : 24 juillet 2009 |
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