Le vieux Kanak à l'hôtelier,
Tronçonneuse en main :
— Hé, malheureux,
ne fais pas ça !
Cet arbre, je l'ai planté quand j'étais
jeune !
— Il perd trop de feuilles, il
salit la terrasse.
— Son ombre est douce.
— Ses fleurs pourrissent et
puent.
Les clients se plaignent.
— C'est le gardien d'une
promesse.
— Je suis fatigué
de passer le râteau.
— Moi aussi je suis
fatigué. Adieu.
Quelques jours après la mort de l'arbre,
Le vieux Kanak est mort.
J'ai
oublié
le
nom
de
l'arbre.
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