Le cœur
de l'hiver / Dominic Cooper ; traduit de l'anglais (Ecosse) par
Bernard Hoepffner. - Paris : Métailié, 2006. -
186 p. ; 22 cm. - (Bibliothèque écossaise).
ISBN 2-86424-577-9
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NOTE DE L'ÉDITEUR : Sur une petite île de la côte ouest de l'Ecosse, Alasdair
Mor exploite la ferme familiale, seul après la mort de son
père et le départ pour la ville de son frère. Il
vit de la pêche au homard. Il aime profondément la nature
sauvage et grandiose qui l'entoure.
Mais un couple s'installe dans les environs, et le vol et le mal font
irruption dans la vie d'Alasdair qui répond par
l'incompréhension. L'homme s'en prend aux animaux d'Alasdair, et
l'entraîne dans un affrontement à mort après une
poursuite hallucinante à travers les collines sauvages.
Au-delà des personnages austères et attachants, les
véritables héros du livre sont l'océan, le vent
glacial et la lande inhabitée. Les descriptions de la mer ou du
passage des saisons vers un inévitable « cœur
de l'hiver » sont inoubliables.
Ce texte poétique et lyrique aux accents steinbeckiens est écrit dans une langue magnifique.
❙ Dominic Cooper est né en 1944 et vit en Ecosse dans la région d’Argyll.
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EXTRAIT |
Alasdair
observa la houle pendant un instant qui lui parut interminable puis,
bercé par son mouvement, il replongea dans le sommeil profond
d'avant l'aube, celui de l'épuisement, au cours duquel il eut
des rêves longs et compliqués de chaos et
d'irréalité.
Il
fut réveillé par les cris claironnés d'une grande
bande de goélands, qui planaient très bas et plongeaient
dans un banc de poissons juste en dessous de la surface, au sud du
récif. Il cligna des yeux et secoua la tête.
Le
soleil ne s'était pas encore montré alors que le ciel,
débarrassé de ses nuages, était déjà
éclairé par une mince ligne blanche à l'est.
L'esprit d'Alasdair mit longtemps à se défaire de la
poigne du sommeil mais il comprit rapidement qu'il était seul
sur la plate-forme rocheuse.
— Et où est-il parti maintenant, le salopard ?
Il
jeta un coup d'œil de l'autre côté, là
où se trouvait la barque. Ou en tout cas là où la
barque avait été — car il n'y avait à cet
endroit que le rocher et les algues découvertes par la
marée basse.
☐ pp. 120-121 |
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COMPLÉMENT
BIBLIOGRAPHIQUE
- « The dead of winter », London : Chatto and Windus, 1975
- « Vers l'aube », Paris : Métailié, 2009
- « Nuage de cendre », Paris : Métailié, 2012
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mise-à-jour : 1er mars 2012 |
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